Les migrations résidentielles de Caen la mer : état des lieux

Qui sont les individus qui partent de Caen la mer ? Pourquoi partent-ils ? Où s’installent-ils ? Qui sont les nouveaux habitants ? Pourquoi s’installent-ils sur le territoire ? Les nouveaux arrivants ont-ils le même profil que ceux qui partent ?

La manière dont les individus déménagent sur un territoire soulève beaucoup d’enjeux pour l’action publique. Les migrations résidentielles sont indissociables d’un certain nombre de thématiques : logement, emploi, formation, transports, économie, etc. De même, la mobilité résidentielle est en lien étroit avec les mobilités professionnelles, sociales et familiales. En quittant un territoire pour un autre, les ménages participent à certains processus, voire en créent : périurbanisation, vieillissement, revitalisation, etc.
Plus globalement, le profil de ceux qui arrivent ou de ceux qui quittent le territoire est révélateur d’une certaine attractivité. Il est stratégique de comprendre les raisons pour lesquelles de nouveaux habitants arrivent sur le territoire, et pourquoi d’autres le quittent.
Les mobilités résidentielles participent à la fabrication des territoires. Elles peuvent en modifier les compositions sociodémographiques. Par exemple, l’arrivée de « jeunes » constitue un frein au vieillissement et à l’inverse, le départ de ces jeunes l’accélère. Ainsi, si les territoires participent au façonnement des migrations, l’inverse se vérifie également.
Saisir les dynamiques de population permet de mieux éclairer les politiques locales, et particulièrement celles concernant l’habitat. Les migrations résidentielles résultent d’un changement de logement et donc de lieu de vie. Si elles participent à modifier les besoins en logement selon les territoires, elles sont en partie déterminées par l’offre de logement.
Il est donc possible de mieux accompagner ces dynamiques, voire les insuffler en jouant sur la variable « logement », sur sa quantité comme sur ses caractéristiques. Chaque catégorie de population (les étudiants, les jeunes actifs, les familles, etc.) a des envies et besoins spécifiques en logement : sa taille, sa localisation et son environnement. Comprendre les flux d’entrées et de sorties permet de prévoir les actions politiques à mener, notamment en matière d’habitat.